Quelques textes pour aller plus loin...


Les principes fondamentaux au Nanbudo


Les principes fondamentaux au Nanbudo comme dans beaucoup d’arts martiaux vont toucher les domaines de la technique, du physique et du mental. Ils peuvent se décliner autour de certains mots clés. Parmi eux on peut citer :

-          Le cercle

-          L’esquive

-          L’ancrage au sol

-          Le pivot

-          Créer le vide

-          Rentrer dans l’attaque (irimi)

-          L’équilibre sacrifié (sutemi)

-          Les principes dans la pratique

-          Le Hara, centre vital de l’homme

-          Le kiaï, souffle et énergie

-          Le Kime

-          La respiration

-          Utiliser la force de l’autre

-          Voir sans regarder, percevoir

-          Sanshin, la vigilance

-          Le «sixième sens »

-          Go no sen et sen no sen


et de façon plus explicite,


-          Le cercle

D’un point de vue biomécanique, l’être humain n’est pas équipé pour faire des mouvements en ligne droite. Toutes ses articulations sont prévues pour faire des courbes. Même ce qui parait être linéaire : un coup de poing ou un coup de pied direct, ne l’est pas. Le mouvement passe par une chaîne musculaire qui part de l’appui au sol, passe par les hanches qui ondulent pour arriver au point d’impact. Rien de moins linéaire qu’une ondulation…

Cette notion de cercle s’applique aussi à l’esprit, la philosophie du Nanbudo (voir plus bas la voie ou « do »). 

-          L’ancrage au sol

La force vient du sol. Les positions de base sont donc très importantes : avoir les pieds sur deux rails différents en zenkutsu dashi, ou parallèles en « yoi » dashi …

-          La posture

Elle est liée entre autres à l’ancrage au sol bien entendu. Le corps doit être bien droit mais sans crispation. Par exemple en position debout, la tête doit se tendre « fièrement »  vers le plafond, menton rentré, mais épaules basses et décontractées. Le regard est à l’horizon, ni vers le bas ni vers le haut. L’attitude physique influence le mental et réciproquement. Comme ce n’est pas toujours facile de dompter son mental, on travaille sur son attitude corporelle !

-          L’alternance « contraction-décontraction »

Si on se raidit, on perd énormément de vitesse. Pour exécuter une frappe, il faut être complètement décontracté avant et après l’impact et ne se raidir qu’un temps très court, juste au moment de l’impact.  Pour les chutes, c’est un peu différent : tout le corps est décontracté sauf la partie qui touche le sol. Pour une chute avant, les bras forment une roue qui doit être très tonique, le reste du corps est décontracté.

-          L’utilisation des hanches

C’est par le mouvement des hanches qu’on transmet jusqu’au poing la force qui vient du sol. Le corps ne doit pas être monobloc. C’est la fameuse ondulation de la hanche, qui s’apparente au claquement d’un fouet.

-          La respiration

En simplifiant : plutôt expirer quand on pousse vers l’avant et inspirer quand on se retire vers l’arrière. Savoir aussi travailler en respiration naturelle quand on travaille doucement, sans bloquer son souffle.

-          L’énergie

C’est le « Chi » des chinois, le « ki » des japonais… Ca existe mais ça n’existe pas… et pourtant ça existe.. » dit malicieusement le fondateur de notre école.

C’est lié au souffle bien entendu : on dit que c’est le souffle vital. Il y a le premier cri du bébé qui nait et le dernier souffle de l’agonisant.

L’énergie est partout : dans le corps, autour de nous. L’énergie semble parfois apprécier de passer par des routes, autoroutes et routes secondaires qu’on appelle méridiens. Quand il y a un « bouchon » on se sent moins bien…

Le kiai est la manifestation de l’union des énergies du corps et de l’esprit : c’est un cri, un souffle…

-          L’étiquette

Elle est liée à tous les autres principes (tous sont liés, en fait !). L’étiquette s’apparente à un rituel mais sans connotation religieuse. C’est à la fois une attitude mentale et physique. 

Elle comprend tous les saluts : en entrant et en sortant du dojo, au début et à la fin du cours tous face au prof, entre les élèves avant et après chaque travail commun. 

Elle comprend aussi des attitudes et postures qui peuvent s’apparenter à des règles de politesse mais ont des fondements plus complexes et profonds : Si je suis en retard je m’assoie sur le coté en seiza en attendant que le prof me permette d’entrer. C’est de la politesse mais cela assure aussi la sécurité de tous : le prof peut juger du meilleur moment où faire entrer l’élève, il prend en compte le fait qu’il n’est pas échauffé, lui et ses élèves ne sont pas distraits au beau milieu d’un exercice dangereux…


Enfin, il y a de multiples raisons symboliques au rituel de l’étiquette.


Un autre exemple : s’assoir en seiza dashi quand il y a une démonstration, ou en hamni dashi (demi-position, un seul genou au sol) quand le prof explique quelque chose. C’est de la politesse mais ça a aussi beaucoup d’autres raisons d’être : encore une fois, il y a une liaison permanente entre l’attitude corporelle et le mental. Si je suis avachie dans le dojo, je ne suis pas attentive aux explications. Si je reste debout, ceux derrière moi ne voient rien…


Chaque règle d’étiquette a de multiples explications qu’on apprend au fur et à mesure de la pratique.  Mais on apprend aussi de nouvelles règles qui ne sont pas données au début parce que ça ferait trop d’un coup : savoir plier son kimono, l’enfiler en commençant par la manche droite, entrer du bon pied dans le dojo, annoncer tori en premier, toujours être tori en premier quand on est le moins gradé, etc… Même si on n’en comprend pas tout de suite le sens, on les applique et on comprend peu à peu. C’est une preuve de confiance envers son professeur qui est le « sensei » : celui qui est né avant, le plus ancien…

-          Etre dans l’instant présent

Quand je salue au début du cours, je coupe symboliquement avec ma vie extérieure. Et j’y retourne quand je salue à la fin : je ne vais donc pas pratiquer le Nanbudo dans la rue ! Quand mon partenaire m’attaque, je suis en situation de vigilance. Si je tourne la tête pour regarder ce que font les voisins, je risque de prendre un coup de poing ou de pied, même si mon partenaire avait des intentions pacifiques ! De la situation de danger propre à l’art martial, nait la nécessité d’être dans l’instant présent. C’est grâce à cela que je vais pendant l’entrainement complètement oublier mes soucis quotidiens. Mais ça ne fonctionnera que si je fais l’effort de cette concentration. Si je rigole et je me sens en récréation d’un bout à l’autre, l’effet de coupure ne sera pas aussi important.

Ensuite, si j’ai pu couper de tous mes soucis pendant le cours, je prends de la distance avec ceux-ci et je les relativise. C’est tout l’intérêt.

-          Pratiquer un « budo »

C’est l’Art du combat pour l’arrêt des combats. Mes intentions sont pacifiques. J’explore mes peurs et ma violence pour apprendre à les gérer. Et je rencontre l’autre. Je sais que le vrai combat est contre moi-même : je m’astreins donc à des efforts (physique, mental) et je travaille sur mon ego. Nous passons tous par des phases de fierté, voire d’orgueil, de découragement, d’énervement, d’enthousiasme, de lassitude etc.. Notre ego est comme un ballon de baudruche qui enfle et se dégonfle en alternance. Tout le monde est concerné par ces questions, de son premier jour d’entrainement jusqu’au dernier ! Les grades ne sont qu’un outil parmi d’autres pour permettre au pratiquant de faire ce travail sur lui et de passer par toutes ces phases.

-          La « voie » : DO

Ce qu’il faut savoir c’est que nous sommes tous sur la voie dès l’instant où nous pratiquons. Elle n’est pas linéaire malgré l’illusion donnée par les grades, mais circulaire. Nous tournons tous sur le même cercle, du débutant au grand maître qui souvent en fin de vie remet une ceinture blanche…

 

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Le Nanbudo dans la filiation des Arts Martiaux


(extrait du mémoire en vue de l'obtention du 6ème dan d'Isabelle Amiel)


On dit qu’il est nécessaire de savoir d’où l’on vient pour comprendre qui on est. 

C’est pourquoi, régulièrement, je raconte à mes élèves les origines du karaté et je replace dans cette longue saga, la création et le développement du Nanbudo. La tâche n’est pas aisée, car l’histoire est loin d’être linéaire. 

Plutôt que d’imaginer un ancêtre unique qui aurait donné lieu à plusieurs courants, il faut visualiser une véritable toile d’araignée, dans laquelle se croisent et s’entrecroisent les pratiques de différentes communautés qui se sont constamment influencées. 


Quand je raconte l’histoire à mes élèves, je la construis en trois « épisodes » :


Episode 1 : les origines indienne, chinoise et okinawaïenne du karaté.  

 On attribue à Bodhidharma, religieux indou, d’avoir au cours de son voyage en Chine, diffusé dans les monastères ses techniques de combat et d’entretien de la santé. Les moines chinois ont ensuite diffusé ces pratiques dans toute la Chine.

Au Xème siècle, les rapports commerciaux entre la Chine et l’archipel des Ryu Kyu, alors indépendante,  y importent des pratiques de boxe chinoise (Kung Fu Wu Shu).

Jusqu’au XIVème-XVème siècle, les habitants d’Okinawa pratiquent toujours une forme de combat local assez primaire. Puis la Chine annexe l’archipel. Les armes sont interdites sur les îles, ce qui provoque le développement du kobudo,  qui détourne des instruments agricoles de leur usage habituel. Parallèlement, une forme de combat à mains nues se développe, sous influence chinoise. Le « TODE »  signifie « technique du continent (chinois) ». TO = Chine et DE (TE) = technique. Il faut noter qu’en japonais, TE a un autre sens et signifie la main[1].

Au début du XVIIème siècle l’archipel subit l’invasion japonaise. Fin XVIIème, les chefs de file des écoles actuelles sont des Chinois ou des Okinawaiens.

Au XVIIIème et XIXème siècle, trois styles se distinguent : le Shuri-Te, le Naha- Te et le Tomari-Te du non de trois villes d’Okinawa. Ils forment l’Okinawa-Te (la technique d’Okinawa). A la fin du XIXème siècle (1875), Okinawa devient japonaise. L’Idéogramme TE, qui signifie technique en chinois, est lu à la japonaise et signifie désormais la main. Okinawa Te est désormais la main d’okinawa.

Au début du XXème siècle, le Karaté do sort de sa clandestinité et est enseigné dans les écoles et les universités sur invitation de Anko ITOSU. Au début des années 30, sous l’impulsion de Gishin FUNAKOSI le karaté sort d’Okinawa pour être diffusé dans tout le japon. C’est à ce moment que l’appellation change. Le « TO » de TO-DE (technique chinoise) devient « KARA » = vide, en japonais. On ne dit donc plus Okinawa-te ni To-de mais Karaté : la technique chinoise, puis la main chinoise (ou la main d’Okinawa) deviennent la « main vide ».

 

Episode 2 : la profusion des styles et la branche d’origine du Nanbudo.

Nous l’avons vu, les styles actuels sont le résultat d’entrecroisements d’influence de maitres chinois (eux-mêmes inspirés par des techniques indiennes), de maitres okinawaïens (de shuri, naha et tomari) puis japonais qui font évoluer les techniques et styles d’origine. 

Dans ce dédalle de styles, on compte ainsi 24 kata d’origine[2] dont certains ont trois noms différents (chinois, okinawaïen et japonais). 

Parmi les plus anciens styles, on trouve le Shorin Ryu, notamment diffusé par Anko ITOSU (1830-1915). Le Shorin-Ryu regroupe essentiellement des tendances du Shuri-te avec quelques apports du Tomari-te. Kenwa MABUNI (1889-1952) et Gishin FUNAKOSI (1869-1957) s’entrainaient ensemble sous la direction de Anko ITOSU. Dans la filiation du Shorin Ryu, on va trouver le Shotokan de Gishin FUNAKOSI et le Shito-Ryu de Kenwa MABUNI.

Kenwa MABUNI a aussi étudié le Naha-te avec Sensei HIGAONNA et le kobudo d’Okinawa. Il crée le Shito-ryu en mêlant les noms de ses deux maitres (ITOSU et HIGAONNA).

Parmi les disciples de MABUNI, nous trouvons Chojiro TANI de Kobe, qui crée, dans les années 60, le shukokai, très basé sur la compétition. Yoshinao NANBU devient représentant de ce style.


Episode 3 : du Sankukai au Nanbudo : Karaté et autres influences.

Pour comprendre exactement les influences qui le conduisent à la création du Nanbudo, il convient de revenir quelques peu sur son histoire personnelle.

Yoshinao NANBU nait le 13 février 1943 à Kōbe (Japon) dans une famille à forte tradition martiale. En effet, son arrière-grand-père était le sumotori Kochiza TANIGORO (1827-1871) qui devint 'yokozuna' (le rang le plus élevé en sumo) et son père, Hideyoshi NANBU, est 5e dan de judo. Son père est un champion des forces japonaises et enseigne aux forces de police de Kobe. Yoshinao débuta le judo à quatre ans sous la férule de son père. Son oncle lui apprend ensuite le kendo, puis c'est maître Someka qui lui apprend le karaté et l'aïkido. Yoshinao obtient le grade de 3e dan d'aïkido. Il étudie aussi des armes traditionnelles telles que le tonfa, le nunchaku, le et le saï.

Yoshinao NANBU intègre la faculté de sciences économiques d'Osaka à l'âge de 18 ans et commence à apprendre le shito-ryu avec Chojiro TANI, lui-même disciple, nous l’avons vu, de Kenwa MABUNI, le fondateur du style. Il devient rapidement le capitaine de l'équipe de karaté de son université. En 1963, il remporte le titre de champion universitaire du Japon.

En 1964, Henry PLEE invite Yoshinao NANBU à Paris après l'avoir vu pratiquer lors d'une visite au Japon. En 1965, Yoshinao NANBU effectue son premier voyage en Grande-Bretagne. Il est le premier japonais à participer à une compétition européenne : la coupe de France 1966 à Cannes. Il y vainc entre autres Dominique VALERA, puis défait Patrick BAROUX d'un De ashi-barai (balayage du pied avancé) en finale.

De 1964 à 1968, il se fait remarquer par ses impressionnants résultats sportifs lors de grands tournois européens, dûs à une technique de balayages particulièrement efficace et qui fit école[3]. Nous reparlerons de cette technique dans la seconde partie de ce mémoire.  Il a possédé une salle, impasse de la terrasse dans le 17e arrondissement. Son professeur adjoint était Ryozo TSUKADA.

Fin 1966, Y. NANBU se rend au Japon avec des karatékas français (Patrick et Jean-Robert BAROUX, Philippe FICHEUX, Jean-Pierre LAVORATO, Dominique VALERA, et Alain SETROUK) qui seront hébergés la plupart du temps chez sa grand-mère.

Il y étudie le shukokai, le nouveau style créé par TANI et Shigeru KIMURA. Il revient brièvement en Europe en 1967 et introduit à cette occasion une version personnelle du shukokai en Grande-Bretagne. Y. NANBU revient de nouveau en Europe en 1968 et assiste en 1969 au cours de shukokai donné par KIMURA à Chigwell dans l'Essex. La même année, il devient président des Fédérations écossaise et norvégienne de karaté, ainsi que directeur technique et conseiller de la Fédération belge de karaté et de l'équipe de Yougoslavie. Y. NANBU est ensuite instructeur au Canada.

À son retour, il organise les troisièmes championnats du monde de shukokai à Paris en octobre 1969. 

En 1970, il abandonne la pratique du Shukokai et du Shito Ryu pour créer son nouveau style de karaté appelé Sankukai

Puis, en 1978, après s’être retiré quelques temps du monde des arts martiaux, il fonde le Nanbu-Budo, finalement appelé, dans un souci de simplification, Nanbudo.

Shuri-Te, Naha-te, Tomari-te, Shorin Ryu, Shito Ryu, Sukokai  sont donc les influences qui ont conduit Yoshinao NANBU à la création du karaté Sankukai puis du Nanbudo. Sumo, judo, aikido, kobudo, font aussi partie de son héritage familial et culturel et ont également influencé ses choix techniques. A cela il faut encore ajouter des influences du Chi quong, Chiatsu, yoga, tai chi chuan.

Tout cela a donné naissance au Nanbudo, qui se situe à la confluence de plusieurs disciplines, avec bien entendu une forte racine traditionnelle karaté. A toutes ses connaissances, il a ajouté son propre génie créateur, qui va au-delà d’un simple esprit de synthèse car certaines de ses techniques sont tout à fait originales (comme notamment sa forme d’esquive circulaire que nous étudierons dans la partie technique de ce mémoire).

On le voit, la création d’un style ne suit pas un chemin linéaire, mais se trouve au centre de la toile d’araignée tissée par les influences et origines multiples qui aboutissent à une création originale. Chaque pratiquant se trouve au centre d’un cercle de pratiquants de tous temps, et de styles multiples. Lorsqu’il salue le shinza[4] en début et en fin de cours, l’élève remercie son professeur et ses partenaires de travail, mais aussi toutes les personnes qui ont pratiqué avant lui et ont contribué aux évolutions jusqu’à son style de pratique actuelle.

Après ce premier cercle de retour aux origines de la pratique, nous allons effectuer une seconde boucle en explorant le concept de « do » qui signifie la voie, le chemin.

Les différents courants de Karaté-do et le Nanbudo font partie d’un ensemble plus vaste appelé « Budo ». Si l’idéogramme « Bu » peut se traduire dans un premier temps par « combat », il convient cependant  d’affiner un peu cette traduction. On le dessine en figurant d’abord une lance qui par extrapolation symbolise les armes en général. Mais cette lance est barrée, rayée d’un trait, ce qui devient donc « l’arrêt des lances » ou plus généralement « l’arrêt des combats ».  


Le Budo est donc la voie du combat, mais pas de n’importe quel combat : c’est la voie du combat pour l’arrêt des lances, donc pour la paix. Et cette voie qui peut apparaitre comme linéaire au néophyte est en fait circulaire.



[1] Kenji TOKITSU, La voie du karaté, pour une théorie des arts martiaux japonais, Seuil, 1979.

[2] Pierre PORTOCARRERO, De la Chine à Okinawa, TODE, les origines du Karate-Do, SEDIREP 1986

[3] Gabrielle et Rolland HABERSETZER, Encyclopédie technique, historique, biographique et culturelle des arts martiaux d’Extrême Orient, Amphora, septembre 2000, p.468

[4]Shinza signifie « cœur » du dojo, de « shin » esprit, cœur et « za » être assis.   


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Les différents aspects du Nanbudo


Les différentes pratiques du Nanbudo peuvent être classées en trois catégories : 

BUDO-HO, les techniques de combat,

KIDO-HO, les techniques de santé, 

NORYOKU KAHATSU-HO, les techniques de développement de soi.


 

BUDO-HO (les techniques de combat)

 

Le Nanbudo propose diverses combinaisons d’Atemi (frappes), Nage (projections), Barai (balayages), Kansetsu (torsions, immobilisations), Shime (étranglements) basées sur le sens de l’esquive.

 

-Randori No Kata : Les randori sont des formes de combats codifiés à deux. Sept attaques sont présentées face à sept défenses. Ces dernières sont toutes basées sur les esquives latérales. Chaque Randori no Kata possède une spécificité.

 

On y pratique des techniques d’esquive, de chute, de contre-attaque linéaires ou circulaires pieds poings, de balayage, de libération de saisies, de clés-torsions de membres, de projection, d’attaques-défenses simultanées, d’énergie, de combats en position à genoux…

 

-Ninin Gake : formes de combat contre deux adversaires. Il est possible de multiplier les adversaires.

 

-Kihon Ju Randori : combats en déplacements, les attaques sont codifiées, les défenses sont codifiées, les rôles sont définis, Tori attaquant Uke 7 fois avant d’échanger les rôles.

 

-Ju-randori : Les Ju-Randori sont des combats en déplacement où les attaques sont codifiées comme pour les Randori, seules les défenses sont libres. Pour partie cela constituera la base de la compétition de combat.

 

-Nanbu Sotai Randori no Kata : les Sotai Randori sont également des formes de combats codifiés à 2. Six attaques combinées pieds-poings sont présentées à six défenses. Ces dernières sont toutes basées sur une esquive arrière par absorption. Chaque Sotai Randori no Kata possède une spécificité.

L’étude consacrée notamment aux projections démultiplie les possibilités de Sotai Randori, à bien plus de 50.

 

Le kata est une suite de formes codifiées que l’on répète sans cesse, que l’on vit (enchainements techniques, sensations, émotions…) comme un perfectionnement sur la voie (do). On recherche au plus profond de soi, corps et esprit s’unifient. Chaque kata a sa spécificité.

 

-Kata de base

Shiho-tai : sept séries de mouvements effectués dans les quatre directions (Ouest-Est-Sud-Nord), le dernier se situant plutôt en Kido-Ho.

Shiho Tai Tsuki, Shiho Tai Ten, Shiho Tai Chi, Shiho Tai Hasu, Shiho Tai Mizu, Shiho Tai Ki, Shiho Tai Ku

Taikyoku : six séries effectuées dans les directions des points cardinaux avec les mouvements de base des Sotai Randori.

Taikyoku Shodan, Takyoku Nandan, Taikyoku Sandan, Taikyoku Yondan, Taikyoku Godan, Taikyoku Rokkudan.

-Les Kata supérieurs

Nanbu Shodan, Nanbu Nidan, Nanbu Sandan, Nanbu Yondan, Nanbu Godan.

-Kata supérieurs personnalisés

Ikkyoku, Hyakuhachi, Sanpo Sho, Sanpo Dai, Seienchin, Seipai, Kaguya Hime, Shin Tajima

-Kata Bunkai :  Les Bunkai sont l’étude d’applications possibles des Kata, par séquences techniques.

 

 

KIDO-HO (les techniques de santé)

 

Pour une défense efficace, l’homme doit développer sa santé, ses possibilités physiques, l’énergie qu’il possède et celle qu’il peut acquérir et enfin un équilibre harmonieux avec la nature.

 

Le Nanbudo propose des exercices d’étirement, de respiration, de perception du Ki, de mise en mouvement et développement du Ki, de stimulation des méridiens…

d’une série de dix mouvements basés sur la nature (animaux et éléments).

Nami (la vague), Kaze (le vent), Iwa (le rocher), Matsu (le pin), Tsuru (le héron), Hebi (le serpent), Ryu (le dragon), Cho (le papillon), Taki (la cascade), Nichi (le soleil).

 

accompagnés d’une respiration lente et profonde, afin de mieux connaitre son corps et vivre en harmonie avec la nature et ses énergies.

 

 

 

NORYOKU KAHATSU-HO (techniques de développement de soi)

 

C’est une philosophie du nanbudo qui s’est construite par l’expérience et les réflexions de Nanbu Doshu Soke, et qui contribue à unifier Budo-Ho et Kido-Ho.

 

Nous avons plusieurs supports :

Dojo Kun : règles de comportement au Dojo mais surtout essence de l’enseignement de Yoshinao Nanbu Doshu Soke, accompagnement sur la voie du nanbudo.

 

Il faut également forger le mental, la technique ne suffit pas. Le Budo, c’est au-delà de la technique, la force mentale qui va permettre que le combat n’ait pas lieu.

Le Budo c’est également la réalisation de soi.

Pour cela nous avons des exercices d’autosuggestion, de méditation, de visualisation, afin de trouver l’énergie et la positivité qui permettent de cheminer malgré les difficultés et de se donner des objectifs de vie.

 

Chikara da, Yuki da, Shinen da, (Force, Courage, Conviction.)

 

Tai Ryoku, Tan ryoku, HandanRyoku, Danko Ryoku, Sei Ryoku, No RYoku, Sei Mei Ryoku.

 

Nanbu Doshu Soke s’est donné des principes de vie, Jinseikun.

A chacune et chacun de s’y retrouver ou de se créer les siens :

Shogai Keiko : poursuivre sa pratique sa vie durant.

Shogai Yuki : baser sa vie sur le courage et la persévérance.

Shogai Shinnen : mener une vie guidée par ses convictions.


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